La compagnie INFINI DEHORS

Portée par Natacha Dubois [*], la Cie INFINI DEHORS [*] est une compagnie de théâtre jeune public basée sur Grenoble.

D’un travail à la croisée du théâtre, du théâtre d’objets ou marionnettique, des arts du récit, de la musique, la compagnie s’attache à révéler certains contours de notre monde, fouillant dans les sciences humaines, la littérature et les écritures jeunes public pour comprendre le présent. Les formes spectaculaires et musicales que nous mettons en place sont basées sur des textes théâtraux, poétiques ou documentaires.

À travers un travail pluridisciplinaire, notre équipe cherche à offrir une vision sensible du monde et à accompagner le spectateur dans une découverte d’imaginaires. Depuis plusieurs saisons, la compagnie affirme le travail plastique de ces créations, et l’attrait vers l’univers marionnettique.

Nous adressons plus particulièrement notre travail au jeune public et nous accompagnons nos créations d’un travail de médiation en mettant en place des projets participatifs au sein d’établissements scolaires, des ateliers et des rencontres.

Depuis 2019, la production de la Cie Infini Dehors est portée par Le Grand Manitou. Les créations de la compagnie sont soutenues par la ville de Grenoble, le département de l’Isère, la Région Rhône Alpes Auvergne , la DRAC Rhône Alpes Auvergne, la SPEDIDAM et l’ADAMI.

Nos spectacles

Après avoir fait l’expérimentation des écritures de plateau – charnières de la dramaturgie du XXème siècle –, tel que Le dieu Bonheur de Heiner Müller (forme musicale et déambulatoire créée en mars 2008 au Théâtre de Création – Grenoble) et Pour en finir avec le jugement de Dieu d’Antonin Artaud (oratorio-rock créé en mars 2009 au Théâtre de Création – Grenoble ; spectacle lauréat du festival Nanterre sur scène en 2010), nous travaillons désormais avec des auteurs contemporains, souvent associés à nos projets de création.

Pour 7 44 (lecture, juin 2008), le texte d’Élisabeth Chabuel est le résultat d’une performance poétique où l’auteure raconte les souvenirs de sa mère, enfant dans le Vercors lors des événements de juillet 1944. Lecture à deux voix et une guitare électrique, 7 44 dépeint la guerre, l’exil et la survie, questionne la mémoire et la transmission. Plus que les confronter au passé, il amène les auditeurs à s’interroger sur le présent, sur notre rapport à l’histoire, sur la condition humaine. En 2024, à l’occasion de la 80ème commémoration de 1944, la compagnie reprend le spectacle, ajoute une première partie à travers la forêt (écriture née d’un travail de territoire) et intègre un groupe d’enfants au spectacle.

Suite à ce travail, nous nous sommes penchés sur l’histoire de la femme et la question de l’« être femme ». En collaboration avec Natacha Dubois, Flora Donars a écrit le texte de Juliette R., forme fragmentaire autour de l’histoire d’une femme tondue à la libération (créée en mars 2012).

Nous avons ensuite creusé la question de la représentation de la femme en explorant les figures féminines des contes et légendes. En novembre 2014, nous avons créé Marchand de souvenir d’Elisabeth Chabuel (Théâtre 145, Grenoble), un oratorio rock – voix et guitare électrique – qui redonne souffle au personnage, mi-femme mi-cochon, de la légende de la Belle Justine.

Avec Et la neige disparaît…, nous nous sommes intéressés à la figure de Blanche Neige. Revers de la Belle Justine, qui évoque le monstrueux et la laideur, Blanche Neige incarne la beauté. Outre la femme, son corps et la place qu’il prend dans la construction des individus, cette création explore également le thème du passage à l’âge adulte. Elle s’adresse plus particulièrement à un public jeune. Créée au plus près des adolescents, elle fait écho aux observations faites au cours des projets pédagogiques que nous menons depuis plusieurs années. C’est à partir de cette création que nous orientons notre travail vers une adresse au public jeune. Ce cycle de recherche sur le “devenir femme” s’est déroulé entre 2015 et 2018.

Un travail sur les questions migratoires s’est ouvert en 2018. Le projet qui en est né, Traversée de Estelle Savasta est lauréat de la coopérative Domino, sélectionné par le Maillon, puis programmé pour l’édition 2021 du Chaînon Manquant. La compagnie a amorcé un nouveau cycle de réflexion sur le rapport de l’homme à la Terre. En mai 2022, elle crée Nanoulak de Natacha Dubois et Rémy Pellisiier (inspiré de Baptiste Morizot), puis Dima de Stéphane Jaubertie et en janvier 2023, Une chenille dans le cœur toujours de Stéphane Jaubertie. Au croisement de ces deux thématiques, la compagnie créé en 2026 Fondre de Guillaume Poix.

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